REPORTAGE – Le rendez-vous est pris au lycée, à La Courneuve. En cette fin de journée de janvier, je retrouve Ryem, le prof de SVT et référent Développement durable, alias « Monsieur DD », à Jacques Brel. Il réunit ses éco-délégués motivés pour parler du tri des déchets dans l’établissement, qui va commencer à se faire, petit à petit.
Il est 17h et il reste encore une heure de cours avant la fin de journée. Les élèves quittent une salle pour en rejoindre une autre, souvent en passant par le hall d’entrée de l’établissement. Sur un écran, tout près de l’entrée principale, une vidéo tourne en boucle depuis ce matin. Un petit clip de pédagogie, réalisé par des jeunes en seconde – youtubeurs durant leur temps libre – qui montre dans quelle poubelle il convient de jeter les mouchoirs usagés. « Le film est programmé jusqu’au mois d’avril, cela laisse du temps aux personnes de s’habituer et d’opter pour le bon bac », m’explique Ryem, le prof de SVT que je suis régulièrement depuis la rentrée.
Vous en êtes à l’épisode 3 de la série « Monsieur DD du lycée de La Courneuve »
L’épisode 1 : Le Monsieur DD du lycée de La Courneuve
L’épisode 2 : Entre maths et sport, les élèves ont développement durable
Hamedy, en première, l’a déjà vu passer, il la trouve chouette. « Beaucoup ne savent jamais comment faire, ils n’arrêtent pas de me demander… » Lui, plus rien ne lui échappe. Le jeune homme fait partie des éco-délégués de Ryem, choisi pour sensibiliser ses camarades à la chose verte et au tri. Ce soir-là, ces derniers, ravis de pouvoir « faire quelque chose pour le lycée », se retrouvent après les cours, afin d’échanger sur le plan de bataille à mettre en place pour imposer le tri au lycée.
Les éco-délégués sensibilisent leurs camarades à la chose verte
Les éco-délégués, ravis de briller hors des cours, aiment « faire quelque chose pour le lycée »
Cadeau au lycée : les bacs à tri jaunes
Il y a quelques semaines, ils avaient déposé, dans chaque salle de classe, une corbeille jaune pour les déchets recyclables. Mais, jusqu’à présent, tout le contenu jeté, en majorité des copies et des brouillons, était déversé dans le même bac à ordures et, au final, mélangé avec le non-recyclable. Or, depuis peu, la collectivité Plaine Commune, en charge du ramassage dans le lycée, a mis à disposition des conteneurs bleust afin que l’établissement valorise tout ce qui est recyclable. Et pour y parvenir, Ryem a aussi poussé pour que le lycée se procure trois grands bacs à tri jaunes, et ils sont arrivés le jour de ma visite au bahut.
Durant la réunion avec les éco-délégués, Ryem leur explique qu’un premier ira en salle des profs et un autre en permanence. Et le troisième ? Sam, un des éco-délégués, se demande s’ils ne peuvent pas le réserver à l’espace en extérieur. « Pas sûr que la poubelle jaune serve dans la cour. On verra », réplique Ryem, ravi en tout cas que le tri puisse enfin débuter ici. Au lycée, c’est une action pédagogique, mais aussi économique. Plus il y a d’ordures, plus la taxe sur l’enlèvement des bennes est élevée.
Pour le proviseur Régis Gallerand, en poste depuis septembre 2017, et son professeur, la présence de la taxe incite en tout cas à trier davantage. Les lycéens Thomas et Stefan sont en train de scotcher un papier sur l’une des nouvelles bennes jaunes à tri. Le premier y indique la consigne : « Papier uniquement ». « Tout le monde, note Thomas, doit respecter la règle. » Voire valoriser les déchets qui peuvent resservir.
Papier uniquement dans la poubelle jaune
Thomas et Stéfan veulent que les lycéens respectent la règle du tri.
« Le cahier de brouillon écologique ? J’en ferai de la pub ! »
Justement, en salle des profs, Ryem avait déposé un carton pour que ses collègues y glissent les imprimés usés, mais qu’on peut transformer en brouillon. Souvent, le recto a été utilisé, mais pas le verso. « C’est grave de gaspiller autant », glisse Hamedy, très sérieux. Avec les autres éco-délégués, il agrafe, durant la séance, des feuilles au format A4 autour d’une enveloppe kraft pliée en deux qui sert de couverture. Ce qui donne un cahier de brouillon 100 % écologique made in lycée Jacques Brel. « Je vais en faire de la pub », assure le lycéen, tout sourire. Son copain Stéfan réplique, un brin moqueur : « Mais c’est surtout pour que tu t’en serves. »
Ryem et ses élèves fabriquent des cahiers de brouillon écologiques
Ryem et ses élèves fabriquent des cahiers de brouillon écologiques
À eux de le dire haut et fort, de sensibiliser… Ryem a suivi leur échange, amusé. Il est ravi de pouvoir compter sur leur motivation. Selon lui, l’idée de se rendre utile hors des cours leur plaît. Le professeur pense à organiser des jeux pour impliquer les lycéens et leur apprendre à ne plus se tromper de poubelle. Par exemple ? « Par exemple, on pourrait faire des jeux de lancers de boules. Celles et ceux qui parviennent à la lancer dans le bon panier gagnent un cahier écologique… » Work in progress.
Bientôt une cafeteria au bahut
Néanmoins, tout se met en place au fur et à mesure, souligne l’enseignant de SVT, avant de se tourner vers Hamedy, qui devait réfléchir au tri des piles usagées. « On peut prendre contact avec Screlec », l’organisme qui les récupère, chez les clients, dans des petits bacs en vue de les envoyer dans les centres adéquats de recyclage. « Monsieur, il suffit d’inscrire le lycée sur le site web pour démarrer un partenariat. » Ryem acquiesce, en souriant. Un peu plus tard, lui me raconte qu’un de ses collègues avait pensé à contacter Terracycle, qui récupère également les stylos usagés.
Avant la fin de l’année, le projet est aussi de commencer à trier les biodéchets, comme l’impose désormais la loi. Selon Ryem, « cela se fera avant l’été, mais ça nécessite une formation en amont ». Et ce, car ce sont les élèves qui se chargeront de vider les assiettes et les plateaux repas dans les poubelles adéquates à la cantine. Ryem et ses éco-délégués ont d’ailleurs déjà prévu de récupérer une partie de ces biodéchets – par exemple, « les épluchures, mais pas les os de viande » – pour alimenter leur nouveau potager qui se trouve sur un banc de pelouse à l’extérieur du bahut. Au passage, le lycée a l’intention d’ouvrir une cafeteria, en plus du self – d’où l’intérêt de sensibiliser les élèves au tri des biodéchets ainsi qu’à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Mais, ça, c’est une autre histoire, et j’y reviendrai.
Sur une initiative de l'APE de Noizay, les élèves de l'école participent à une collecte de stylos et instruments d'écriture initiée par Terracycle et Bic afin de leur donner une seconde vie en les transformant en mobilier d'extérieur. En récompense de ses efforts, l'école récolte des fonds pour financer des sorties scolaires ou du matériel éducatif.
Virginie Rocher, bénévole au sein de l'APE, se charge de coordonner cette collecte. « C'est un bon moyen de sensibiliser les élèves aux problématiques des déchets et à l'importance du recyclage », souligne-t-elle.
Cette initiative s'inscrit dans un plus large projet mené par l'école de Noizay, pour une année placée sous le thème du recyclage et de la nature . En effet, les élèves collectent aussi d'autres types de déchets et sont parvenus à rassembler 14 kg d'emballage de biscuits, récoltant ainsi 70 €. Ils rassemblent également des bouchons pour l'association Les Petits Bouchons, qui a pour but d'aider à financer du matériel pour les personnes handicapées, et des cartouches d'imprimantes, qui sont rachetées par la société Madame Coccinelle.
Par ailleurs, les habitants de Noizay et des alentours sont invités à venir déposer les déchets acceptés dans ces programmes à la mairie de Noizay du lundi au vendredi matin de 8h 30 à 12h 30, le lundi après-midi de 15h à 18h 30 et le mercredi et vendredi après-midi de 14h à 16h.
ape.noizay@gmail.com
A toutes les mamans et à tous les papas adeptes des compotes et des purées maison pour leur petits loups, on a testé la gourde qu'il vous faut ! Ça fait un peu plus d'un mois qu'on les utilise et elles sont tellement chouettes que je me suis associée à la marque pour faire gagner 2 modèles à l'un ou l'une d'entre vous ! Mais d'abord, petite présentation des Squiz !
Les Squiz sont des gourdes réutilisables. Elles disposent d'une fermeture sécurisée et peuvent être équipées d'un bouchon anti-débordement qui permet aux tout-petits de les utiliser sans risque de "splash" entre le moment où vous lui tendez sa gourde et celui où elle arrive enfin dans sa bouche !
POURQUOI C'EST MIEUX QU'UNE GOURDE TRADITIONNELLE ?
PRATIQUE & JOLI
En plus de conserver l'aspect pratique de la gourde jetable, les designs sont variés et assez adorables #groscrushpourlacollectionsophielagirafe. Il y a même des looks pour les adultes et les ados !
MOINS DE DÉCHETS
Certains d'entre vous vont me rétorquer que les gourdes traditionnelles peuvent être recyclées, notamment au moyen du programme de collecte Terracycle. D'abord, tout le monde n'a pas accès au bornes de collecte et il s'avère que Terracycle se contente de stocker les gourdes collectées dans l'attente du jour où l'on pourra les recycler... Pas génial ! Certes, la squiz finira aussi à la poubelle en fin de vie. Mais entre temps c'est au minimum 50 gourdes que vous aurez évité de jeter !
ECONOMIQUE
Avez-vous déjà regardé le prix au kilo du contenu d'un paquet de gourdes de compote ? Chez Pom'potes par exemple, on est aux alentours de 5€/kg de compote de pommes bio (sachant que la même compote vendue en bocal en verre juste à côté est à 1,30€/kg). Pour certaines marques "huppées" (type popote ou good'gout) on peut monter jusqu'à 11,83€ le kilo (toujours pour de la pomme bio). Bref, que vous achetiez un gros bocal de compote à répartir dans les gourdes ou que vous les fassiez vous-mêmes, vous êtes gagnants à chaque fois.
SAIN & VARIÉ
Dans vos recettes, pas de conservateurs, pas de sucres ajoutés et aucun risque de cochonneries industrielles. En plus, à l'exception de certaines marque trendy, les parfums des gourdes industrielles sont toujours les mêmes ! A vous de faire varier les plaisirs :) On a même testé le yaourt (vegan coco) et le smoothie à l'intérieur des Squiz sans aucun problème.
ECO-CONÇU & SOCIALEMENT RESPONSABLE
Au-delà de tous les aspects positifs énoncés précédemment, c'est surtout l'histoire des squiz qui m'a touchée et m'a poussée à choisir cette marque de gourdes réutilisables plutôt qu'une autre. Les gourdes sont fabriquées en Suisse à base de matériaux 100% européens et emballées dans les Yvelines dans un établissement d'insertion par le travail pour personnes handicapées (ESAT). L'entreprise Squiz soutient plusieurs associations et a reçu la certification B-corp en septembre 2017. (B-corp est aux entreprises ce que le label Fair Trade est aux les vendeurs de café par exemple).
LAVE-VAISSELLE & MICRO-ONDES
Même si c'est déconseillé (si vous voulez qu'elles durent plus longtemps), vous pouvez passer vos squiz au lave-vaiselle (panier du haut) et micro-onde (ouverte et dans un bol). Sinon pour les nettoyer, je vous conseille de le faire le jour-même. Un peu d'eau savonneuse dans la gourde, on secoue et quelques aller-retour de goupillon pour être sûrs que ça soit bien propre.
PS : à tous les récalcitrants de la vaisselle / du fait-maison qui arguent que ça va leur prendre plus de temps, un ou deux éléments de plus à laver par jour ce n'est pas la mort ! Et si on additionne le temps des aller-retours jusqu'au supermarché dans la zone commerciale, le temps d'attente à la caisse, le fait de mettre la gourde à la poubelle, de sortir ladite poubelle, de remettre un sac pour accueillir les futures pom'potes, etc. (sans même parler du coût global de l'opération !) dites-vous que vous seriez bien plus tranquilles dans votre cuisine à laver et réutiliser votre squiz ;)
ET POUR LES REMPLIR ?
J'ai eu un peu de mal la première fois avec ma cuillère à soupe , mais avec une petite louche à bec c'est facile et sans bavure !
Alors convaincus ? Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires ou allez visiter le site https://www.squiz.co/fr
CONCOURS
Vous voulez tenter de remporter un lot de deux squiz, rendez-vous sur la page facebook @simplyseube ou sur mon compte instagram @zerowastefrenchies !
Face aux chiffres alarmants de la pollution par les plastiques, l’industrie commence à innover. En témoigne la belle histoire de ce flacon de shampoing né d’un partenariat réussi.
Les emballages plastiques, c’est un fléau. Les grands groupes industriels, las d’être toujours sur le banc des accusés, prennent des initiatives visant à changer leur image et si possible leurs pratiques. La marque Head & Shoulders, numéro un mondial des shampoings, a lancé la première bouteille de shampooing “verte”. Issue à 25 % de plastique collecté sur les plages et recyclable après usage, celle-ci était disponible en France cet été en édition limitée dans les magasins Carrefour.
TerraCycle s’intéresse aux déchets qui n’intéressent personne. ©TerraCycle
L’idée géniale d’un étudiant américain
Ce flacon de shampoing pas comme les autres a été créé en partenariat avec deux spécialistes des déchets. Le premier est TerraCycle. Tom Skazy était étudiant en première année à l’Université de Princeton, lorsqu’il a eu l’audace de créer cette entreprise bâtie sur des matériaux sans valeur et pire encore, dont la valeur est inversée (on doit payer pour s’en débarrasser) : mégots, couches pour bébé, sachets de chips… tout ce qui est écarté des réseaux de tri et termine sa vie dans une décharge ou un incinérateur. L’entreprise américaine propose d’améliorer le marketing des grandes marques via la « recyclabilité » de ce qu’elles produisent de “pire”… Et ça marche ! 17 ans après sa création, TerraCycle est le leader planétaire de la collecte et du recyclage de ces déchets post-consommation si mal aimés.
La 9e usine de Suez
Le second compère, c’est Suez, numéro deux mondial de la gestion de l’eau et des déchets, qui dispose désormais de neuf usines de recyclage du plastique en Europe. Pour fabriquer cette bouteille de shampoing, après avoir trié les déchets collectés, Suez récupère de la résine plastique, du polyéthylène haute densité (PEHD) pour être précis, qui a la particularité d’être recyclable. On l’utilise pour tous les emballages plastiques opaques. Dans sa nouvelle usine de Maastricht, aux Pays-Bas, le groupe français recycle cette matière en granulés, qu’il fournit ensuite au fabricant d’emballage de Procter & Gamble.
Une chaîne d’approvisionnement unique pour fabriquer la bouteille de shampoing verte
Des milliers de volontaires
La fabrication de cette bouteille de shampoing recourt à une chaîne d’approvisionnement unique menée par TerraCycle Europe, grâce au soutien de milliers de volontaires et de centaines d’ONG, des associations, des municipalités, des ports qui ramassent des déchets en plastique trouvés sur les plages ou près des cours d’eau de France et d’Europe du Nord.
Les plages ne fournissent cependant qu’une quantité de déchets modeste comparée à l’ensemble des déchets plastiques : de l’ordre d’une douzaine de tonnes pour la première campagne de collecte, soit de quoi faire 120 000 à 170 000 bouteilles de shampoing.
Le plastique recyclé moins cher
Pour le reste des 500 millions de bouteilles de produits capillaires produits chaque année par Procter & Gamble en Europe, le groupe a annoncé que d’ici la fin 2018, il utiliserait jusqu’à 25 % de plastique recyclé (soit 2 600 tonnes de plastique recyclé en plus), contre de 5 % à 6% aujourd’hui.
De son côté, Suez annonce que son usine de recyclage plastique de Maastricht produira 36 000 tonnes de granulés de plastique recyclé l’an prochain, en recyclant le PEHD pour un coût inférieur à celui du prix du PEHD vierge. Un exemple qui devrait inciter le monde industriel à adopter le plastique recyclé.
Les instruments d’écriture ne faisant partie d’aucune filière de recyclage organisée, le groupe Bic s’est inscrit dans une logique d’économie circulaire afin de collecter et recycler les stylos usagés avant de les transformer en mobilier urbain.
En 2011 arrivait sur le marché européen la société américaine de recyclage Terra Cycle avec une solution de collecte sur les points de consommation comme les écoles, les associations et les bureaux. La même année, en partenariat avec cette société, Bic a décidé de collecter les instruments d’écriture, toutes marques confondues, en France et dans six autres pays d’Europe, afin de les recycler. « Nous pressentions que ce nouveau geste de tri répondait à des besoins des consommateurs », souligne Bénédicte Cusinberche, Directrice Business Development pour Bic Europe. « Terra Cycle collecte, broie et revend la matière recyclée mais nous souhaitions aller plus loin en transformant les vieux stylos en d’autres produits pour lesquels le plastique recyclé avait du sens. »
Le mobilier urbain est alors apparu comme l’application la plus appropriée : l’utilisation du plastique recyclé permet une réduction de l’empreinte carbone de 30 %. Il est durable et est garanti dix ans sans entretien. De plus, les bancs et autres produits de mobilier urbain fabriqués avec cette matière – appelés UbiquityTM – remplissent parfaitement les besoins des collectivités locales et des écoles : ils sont extrêmement solides, imputrescibles, anti-graffitis, ils résistent aux UV, ne se fendent pas et sont recyclables. Enfin, leur couleur grise issue des instruments d’écriture broyés s’avère plutôt esthétique et même tendance. 60 % des stylos recyclés proviennent des écoles. Ces dernières retrouvent ainsi le fruit de la collecte dans la ville mais aussi dans les cours d’école.
Plusieurs acteurs du recyclage
La filière s’organise de la manière suivante : Terra Cycle met à disposition un site Internet et toute la logistique en lien avec la collecte. Un transporteur vient chercher les cartons étiquetés contenant les stylos usagés, et les emporte dans un entrepôt lillois où ils sont pesés. A partir de 20 kg, Bic fait une donation de 1 € le kilo pour remercier l’école ou l’association qui a joué le jeu. Ensuite un recycleur broie et trie les matières et les envoie à Govaplast sous forme de pellets ou de paillettes. Govaplast en fait des planches en plastique recyclé, qui sont ensuite envoyées à la société Plas Eco, spécialisée dans le mobilier urbain en plastique recyclé. C’est Plas Eco qui conçoit, fabrique, distribue et commercialise les produits de la gamme UbiquityTM. « Cela permet de redonner de la valeur aux déchets et de répartir la valeur retrouvée », souligne Bénédicte Cusinberche. « Bic perçoit un pourcentage sur la vente de mobilier, qui sert à financer la collecte. »
Une gamme de sept produits
UbiquityTM est en vente depuis début octobre 2017 auprès de Plas Eco. La gamme est constituée de banquettes pour collégiens et lycéens, de bancs d’école, de jardinets pédagogiques à destination des écoles, de tables de pique-nique, de tours d’arbres pour s’asseoir tout en protégeant l’arbre et d’assis-debout pour collégiens et lycéens. Une plaque explicative est apposée sur chaque modèle. Pour l’instant, Bic collecte de quoi fabriquer chaque année de manière récurrente environ 500 grandes tables de pique-nique ou 2000 bancs
La cité scolaire Thomas-Edison de Lorgues est toujours à la pointe de l'innovation, tant dans les enseignements proposés que dans les initiatives vouées à animer la vie scolaire.
Ainsi, via une "Charte de l’engagement", des éco-délégués œuvrent dans la cité scolaire à sensibiliser leurs camarades et les adultes aux enjeux du développement durable et au respect de l’environnement, grâce à des gestes quotidiens simples d’éco-citoyens.
Parmi les projets qui se sont concrétisés, la création d’un repas végétarien par mois à la cantine.
Au travers leur engagement, ces jeunes créent du lien dans l’établissement et fourmillent d’idées.
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Ainsi, l’atelier "Save the Planet" qui récupère tous les stylos, feutres, marqueurs, surligneurs, effaceurs et correcteurs usagés pour les confier à l’entreprise "TerraCycle" qui se chargera de leur donner une seconde vie, tout en versant en contrepartie un don à une association choisie par l’établissement.
Ils préparent aussi activement la "2e Journée de la Terre", le "Thomas Edison Earth Day #2", prévue le 20 avril 2018 autour du thème de la "relation homme-animal".
Les idées et les projets ne manquent pas
Ne jetez plus vos stylos, ni même vos tubes de colle, règles en plastiques et autres « instruments d’écriture » usagés, ils peuvent être transformés en tables de pique-nique (16 300 stylos), bancs (4 200 stylos), ou encore en jardinets pédagogiques (7 500 stylos).
L’initiative est née il y a un peu plus d’un an, de la rencontre entre BIC et Plas Eco, spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution de mobilier urbain. Une gamme de sept modèles baptisée Ubicuité.
« Les instruments d’écriture ne faisant partie d’aucune filière de recyclage organisée, le groupe BIC a souhaité s’inscrire dans une logique d’économie circulaire et aller au-delà des efforts de collecte déjà réalisés. C’est un engagement fort pour BIC qui prend l’initiative de créer la première filière de recyclage de stylos usagés en France», déclarait Marie-Aimée BICH-DUFOUR, Directeur Général Délégué du Groupe, au moment du lancement du projet.
238 points de collecte en Bretagne
Tout en amont de cette filière, la collecte du matériel usagé est assurée par TerraCycle qui depuis 2011 a mis en place tout un réseau de récupération. Plus de 4 100 points de collectes partout en France, 238 en Bretagne, parmi lesquels beaucoup d’établissements scolaires. À Etel, l’école de la Barre était déjà sensibilisée à la question du recyclage. Avant les stylos, le papier et les piles usagées étaient récupérés par ses 120 enfants.
« Dans chaque classe, il y a une poubelle, explique la directrice, Véronique Belz. De de temps en temps un élève les rassemble, on a également fait appel aux parents et à nos partenaires comme la mairie pour qu’ils nous donnent leurs crayons usagés. Il faut au moins 20 kilos pour faire un envoi. Dès qu’on en a assez, un transporteur vient les récupérer. C’est facile et très bien organisé. »
Et cela peut rapporter… 1 centime d’euro pour chaque instrument d’écriture récupéré, reversé à une association, ou à une école. Depuis le début du programme, plus de 13 millions de stylos et instruments d’écriture ont pu être recyclés en France, et plus de 210 000 € de dons ont pu être distribués. Des chiffres à rapprocher aux 25 millions de stylos, briquets et rasoirs vendus chaque année par le numéro 1 mondial du jetable.
Depuis le 1er janvier, la Chine a mis fin à toutes les importations sur son sol de plus d’une vingtaine de catégories de déchets, conformément à l’annonce faite en juillet dernier par les autorités chinoises. La mesure, explosive, suscite l’inquiétude en France comme en Australie, qui exportent chaque année des milliers de tonnes de détritus vers la Chine.
Vous êtes-vous déjà demandés où finissaient cette bouteille en plastique ou ce vieux CD jetés négligemment à la poubelle ? Que vous habitiez en France ou en Australie, la réponse a de fortes chances de se situer quelque part en Chine. Depuis le début des années 2000, l’empire du Milieu s’est en effet imposé comme le plus gros importateur et recycleur mondial de déchets plastiques, métalliques et cartons. En 2015, le pays avait ainsi importé près de 50 millions de tonnes de déchets, destinés principalement à être recyclés en matières premières pour son industrie, soit plus d’un quart de l’ensemble des déchets recyclables exportés au monde.
On comprend ainsi mieux pourquoi l’annonce faite par les autorités chinoises de l’environnement d’interdire l’importation de 24 types de déchets a pu faire l’effet d’une bombe. Si les détails exacts de l’interdiction ne sont pas encore connus, l’idée est pour la Chine de restreindre ses importations aux seuls détritus contenant des taux minimums de polluants. Pour le ministère de l’Environnement chinois, l’objectif affiché est de « protéger les intérêts environnementaux de la Chine et la santé des personnes ». Autrement dit, il s’agit de lutter contre la pollution qui empoisonne le pays, en privilégiant notamment le recyclage de ses propres déchets domestiques, qui finissent pour l’instant à l’incinérateur ou en décharges.
Impact mondial
En France, les réactions des professionnels du recyclage ne se sont pas fait attendre. « L’impact de cette décision est mondial et a des conséquences en Europe et dans tous les pays exportateurs de ces matières », explique ainsi la Federec (Fédération Professionnelle des Entreprises du Recyclage) dans un communiqué émis fin juillet. D’après l’organisation, les stocks de déchets dans l’Hexagone seraient d’ores et déjà en train d’augmenter, dès lors que « la capacité des autres usines mondiales n’est pas en mesure à ce jour de consommer les volumes aujourd’hui importés par la Chine ».
Même son de cloche en Australie, où plus de 600 000 tonnes de déchets pourraient être impactés par la décision chinoise. Tom Szaky, de la compagnie de recyclage TerraCycle, expliquait ainsi le 5 janvier dernier au Daily Telegraph à quel point les effets de la mesure pourraient s’avérer « dévastateurs » pour l’industrie du recyclage australienne. « Trouver des alternatives à court terme va représenter un véritable défi », explique-t-il. « C’est la nature même de l’industrie du recyclage qui risque de changer ».
Différents scénarios possibles
Difficile toutefois de prévoir avec certitude les effets exacts que va produire l’interdiction chinoise dans les deux pays. D’après la revue Alternatives économiques, le premier scénario envisagé par les spécialistes est que la mesure oblige la France et l’Australie – de même que tous les autres pays développés – à trier davantage leurs déchets. Ce faisant, ils pourraient ainsi continuer leurs exportations vers la Chine, en respectant les niveaux de pollution des déchets exigés par celle-ci.
Prometteuse d’un point de vue écologique, cette hypothèse n’est toutefois pas la plus probable. L’interdiction chinoise d’importation de déchets recyclables est en effet bien plus susceptible de pousser d’autres pays en développement à développer leur propre filière de recyclage, pour prendre la place de la Chine en acceptant les déchets pollués et polluants dont elle ne veut plus. Affaire à suivre…
À gauche de la porte tambour du BeeoTop, un drôle de bidule attire les fumeurs comme un aimant. C’est un Cy-Clopeur, un cendrier spécialement conçu pour collecter et recycler les mégots.
On ne le sait pas assez, mais le mégot est le déchet le plus jeté dans le monde : rien qu’en France, 70 milliards de mégots finiraient par terre chaque année. Une entreprise de 250 salariés produit 250 000 mégots par an.
Il est aussi très polluant. Composé de plastique et chargé de produits toxiques, un seul mégot met une douzaine d’années à disparaître. Pendant ce temps, il aura pollué un litre d’eau douce, et entre 300 et 500 litres d’eau potable. Sans oublier qu’un mégot mal éteint peut provoquer des feux de forêt.
En lançant Cy-Clope, Antoine Di Tommaso et Thibault Legrand, deux anciens étudiants de l’EM Lyon et de Centrale Lyon, ont voulu créer la première filière de gestion de ce type de déchet. Leur innovation n’est pas tant le recyclage du filtre, un procédé qui existe depuis longtemps, que l’organisation de la filière en optimisant la collecte.
Ils ont donc mis au point un mobilier au design très soigné et aux couleurs vives : le Cy-Clopeur. Cet objet fixé au sol peut contenir 10000 mégots dans un volume de vingt litres environ. Il est fabriqué en acier, le matériau le plus recyclé, et résiste à la fois aux intempéries et aux incendies.
Du mégot à l’objet
Régulièrement, les équipes de Cy-Clope le vident de ses mégots, qu’elles envoient à l’usine de TerraCycle, à Mende en Lozère, une entreprise spécialisée dans les déchets difficilement recyclables.
Là-bas, le tabac et les cendres sont compostés, et le filtre, en acétate de cellulose, est transformé en plastique qui peut servir de plaque d’isolation, de poubelle, de mobilier d’extérieur, etc.
Les Cy-Clopeurs sont proposés en location aux entreprises, après un diagnostic de leurs besoins. Cy-Clope envoie aussi un reporting aux entreprises locataires, qui peuvent l’utiliser dans leur bilan RSE.
En février 2017, plus de 130 000 Cy-Clopeurs étaient installés en France et vidés une fois par mois. Parmi les entreprises qui l’ont adopté : Eiffage, SNCF, Safran, Médiamétrie, les Galeries Lafayette, et donc aussi le BeeoTop
La cité scolaire Thomas-Edison de Lorgues est toujours à la pointe de l'innovation, tant dans les enseignements proposés que dans les initiatives vouées à animer la vie scolaire.