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Mégots de cigarettes : et si on changeait nos habitudes ?

La ville de Bordeaux a annoncé la semaine dernière le lancement de son opération « zéro-mégot », en partenariat avec l'association ÉcoMégot. Une initiative qui fait écho à plusieurs autres projets menés dans l'Hexagone, qui mettent en avant le recyclage de ces déchets : ambition, les faire complètement disparaitre de nos rues. Se débarrasser des millions de mégots qui jonchent chaque année nos trottoirs, un rêve impossible ? Pas nécessairement, à condition d'adopter quelques bons réflexes individuels, voire de se tourner vers les solutions pratiques proposées par des associations et des entreprises qui mènent régulièrement des actions de collecte et de recyclage sur le territoire. Avec, en point de mire, la fin de la propagation de ces déchets hautement polluants. Un petit geste, un grand pas Car jeter un mégot dans la rue n'est pas un geste sans conséquences. En premier lieu parce que celui-ci mettra en moyenne 15 ans pour disparaitre complètement dans la nature. Et qu'une fois sur les trottoirs, il finira généralement sa course dans les égouts, voire dans la mer, où un seul d'entre eux pourra alors contaminer 500 litres d'eau, libérant les quelque 4000 substances polluantes qu'il contient. Ensuite, parce que cette habitude peut avoir un impact fâcheux sur le portefeuille. Depuis plusieurs années, des amendes de 68 euros -au lieu des 35 euros initialement prévus- peuvent être distribuées aux jeteurs de mégots dans certaines métropoles françaises comme Paris, fruit de la politique des villes qui souhaitent combattre les incivilités. Dans la capitale française, on estimait à 350 le nombre de tonnes de mégots ramassées chaque année. Premier réflexe à adopter ? Utiliser par exemple l'une des nombreuses poubelles classiques disséminées dans les villes, après avoir préalablement éteint sa cigarette, voire des poubelles munies d'éteignoirs qui se sont multipliées ces dernières années. Et quand aucune de ces deux options ne pointe son nez à l'horizon, il est toujours possible de se munir de son propre cendrier de poche, disponibles un peu partout sur Internet ou en magasins. A la plage, en forêt voire en voiture -côté passager évidemment- il permettra de ne plus ternir l'environnement. Décliné en plusieurs modèles, il existe notamment des cendriers de poche recyclables ou biodégradables. Quand le mégot se recycle Mais que faire pour pousser un peu plus le curseur ? Ne plus jeter ses mégots est certes un premier geste. Mais depuis maintenant quelques années, des entreprises et associations se sont engouffrées dans la brèche en s'emparant d'une question alors peu étudiée : le recyclage de ces déchets. C'est le cas par exemple de Mégo et d'EcoMegot, qui proposent de nouer des partenariats avec des villes pour l'installation de bornes cendriers où les mégots seront ensuite collectés, puis recyclés, par exemple en mobilier urbain ou matières plastiques. La première a lancé l'offensive en septembre dernier, en déployant une vingtaine de cendriers à Castres, faisant de la ville du Tarn une pionnière sur ce genre d'initiatives. Les mégots sont ensuite envoyés dans une usine de traitement à Bret, où les filtres deviennent « des billes de plastique pour créer du mobilier, des cendriers ou des jetons de caddies ». La seconde, EcoMegot, a fait du quartier de la Bastide, à Bordeaux, sa base d'expérimentations. La semaine dernière, la ville a annoncé le lancement de son opération « zéro mégot », fondée sur l'installation d'une cinquantaine de cendriers, avec l'ambition d'assurer une collecte verte (à vélo) et de transformer les mégots en plastique ou de les valoriser en énergies. Des initiatives qui pourraient en inspirer d'autres. A domicile ou au bureau « Certes, mais je n'habite ni à Bordeaux ni à Castres, alors comment faire ? » D'autres startup ont pensé à vous. C'est le cas par exemple de Terracycle, qui propose des boites zéro déchet pour les mégots. Une fois la boite remplie puis retournée, ceux-ci sont alors disséqués, pour donner une seconde vie aux différents matériaux : les tissus sont « réutilisés, upcyclés ou recyclés selon leurs précédentes utilisations », les métaux sont fondus de façon à être réutilisés, les fibres et matières organiques sont recyclées ou compostées et les plastiques sont extrudés puis transformés en granulés qui sont utilisés dans la fabrication de produits recyclés. Preuve qu'il y a de quoi faire avec un déchet d'apparence si peu ragoutante. Point bonus, Terracyle précise aussi accepter « l'emballage plastique du paquet, feuille d'aluminium à l'intérieur du paquet, filtres, papier à rouler et cendres ». Mais ce dispositif a un prix, pas forcément accessible au grand public. En attendant, il est toujours possible de proposer à la direction de mettre en place ces petites boites, voire de faire appel à la société Cy-clope, qui a fait de la récupération des mégots en entreprises son cheval de bataille. Procédé : installations de cendriers design, récupération des déchets avant de les transformer.

4 raisons de devenir collecteur de déchets

Delphine Derré est engagée depuis 2015 dans un programme de collecte et de recyclage de déchets habituellement jetés à la poubelle. Elle explique ses motivations. Parce que c’est écologique et responsable Cela évite que des déchets techniquement valorisables finissent dans les décharges d’ordures ménagères ou ne soient incinérés. « En raison de mon éducation, je suis sensibilisée aux questions de l’environnement. J’ai eu le déclic en regardant une émission à la télé consacrée aux déchets. Quand j’ai réalisé qu’on jetait des tas d’emballages qu’on pouvait recycler, je me suis intéressée au programme Terracycle », raconte Delphine Derré.

École. Récupération de bouchons et crayons

De plus en plus d'associations interviennent pour sensibiliser la population au recyclage. Armorécup est de celles-là. L'association loperhétoise a décidé de s'adresser aux scolaires. Après avoir initié des actions à Loperhet, Erwan Beaugendre, l'un des responsables, a choisi d'intervenir à l'école publique de Saint-Urbain. « L'idée, présentée en septembre, nous a tout de suite paru très intéressante. Car c'est dès le plus jeune âge que les bons gestes et réflexes doivent s'apprendre », indique Daniel Gourmelon, directeur de l'établissement. Vendredi, une borne Bic-Terracycle a été remise aux CE1. Elle incitera de façon encore un peu plus ludique la collecte. « On va aussi convaincre nos parents de le faire », poursuivent les enfants. Conscients de la nécessité de protéger l'environnement Dans le viseur d'Armorécup figure, cette fois, non pas du papier et encore moins des boîtes de conserve ou des emballages, mais les crayons usagés. Les enfants ont déjà le bon geste. Ils trouvent cela « marrant » et prennent surtout conscience de l'intérêt de le faire pour protéger l'environnement. Maintenant, les cartouches d'imprimante vides et les bouchons en plastique sont aussi récupérés. Ils iront vers Bouchons d'amour. Créée en 2001 par Jean-Marie Bigard, l'association collecte les bouchons qu'elle revend ensuite pour financer, entre autres, du matériel pour des personnes en situation de handicap. Séquences vidéo à l'appui, la classe de CE1 est maintenant bien sensibilisée et travaille sur le sujet en éducation civique.

SOLIDARITE – Vos stylos usagés peuvent aider la recherche !

Pour la seconde année consécutive, la ville de Boulogne-sur-Mer s’associe à l’Association Neurofibromatoses Recklinghausen pour réaliser une grande collecte de stylos et matériels usagés afin de lutter contre les neurofibromatoses, maladies génétiques infantiles peu connues. Il existe plusieurs types de neurofibromatoses. La première et la plus courante (1 bébé sur 3000 à 3500 est concerné) est une maladie génétique qui touche le système nerveux. Elle se caractérise par l’apparition de taches « café au lait » sur la peau des nourrissons et entraîne des déformations corporelles, des taches brunes sur l’iris mais aussi des tumeurs sur le nerf optique. La seconde, beaucoup plus rare (1 cas pour 40 000 naissances) comporte presque toujours une atteinte des nerfs qui relie l’oreille au cerveau et entraîne des difficultés auditives. D’autres tumeurs peuvent apparaître sur d’autres parties du corps. Pour lutter contre ces maladies, la recherche progresse mais les besoins restent immenses. C’est pourquoi la ville de Boulogne-sur-Mer s’associe à l’Association Neurofibromatoses Recklinghausen (ANR) pour sensibiliser les Boulonnais, notamment dans les écoles, et récolter des fonds. Ainsi, chaque école maternelle et primaire mais aussi les collèges et les lycées de la ville sont désormais équipés de boites pour collecter les stylos et matériels usagers (stylos à billes, feutres, porte-mines, correcteurs, marqueurs, effaceurs et surligneurs de toutes marques et toutes les matières (plastique, métal…)). Ces stylos sont ensuite recyclés et transformés en billes par l’entreprise Terracycle qui leur redonnera vie sous forme de bancs et de tables en plastique. En échange, la société reverse 0.01€ par matériel récupéré. Lancée à l’échelle nationale, cette action a permis de récolter 3123€ en 2017 avant d’être reconduite pour l’année scolaire 2017-2018. L’ensemble des Boulonnais peuvent se joindre à ce geste solidaire en déposant leurs stylos usagers dans le hall de l’Hôtel de Ville ainsi qu’au centre hospitalier Duchenne.

Le recyclage est l'affaire de tous

Les sapeurs-pompiers de l'Ariège ont mis en place le recyclage des gourdes de compote avec un objectif environnemental mais aussi social. En effet, la société Terra Cycle, qui récupère les gourdes, reversera, en fonction du poids, un don à l'œuvre des Pupilles orphelins des sapeurs-pompiers de France, œuvre qui organise des vacances, aide au financement des études et accompagne les jeunes jusqu'à l'âge adulte. En 2017, une dizaine d'orphelins sont venus passer une semaine à Saverdun et ont pu découvrir ainsi l'Ariège. Les pompiers volontaires du centre de secours local participent à l'opération recyclage en partenariat avec le Claé, les écoles maternelle et élémentaire et le relais d'assistantes maternelles de la ville, mais aussi avec les écoles du RPI (Canté, Lissac, Saint-Quirc) et Montaut. Un travail préparatoire de sensibilisation a été fait en amont par les éducateurs et les maîtres auprès des élèves, qui ont confectionné des récupérateurs de gourdes aussi originaux qu'artistiques.

Les mégots : un fléau pour l'environnement, un défi à relever

Chaque minute, dans le monde, huit millions de mégots sont jetés ! Rien qu'à Paris, les agents municipaux ramassent annuellement près de 350 tonnes de mégots. Surfrider, une association dédiée à la préservation des océans, a ainsi ramassé près de 15 000 mégots en moins d'une heure à Paris autour du Canal de L'Ourcq. Ces mégots, ils jonchent nos trottoirs, nos rues, l'espace public. Outre le coût élevé du ramassage et du traitement de ces déchets, ils sont une cause non négligeable de pollution. Les filtres contiennent, par exemple, des substances nocives qui se libèrent dans les réseaux d'assainissement des eaux, non équipés pour les traiter. Nicotine, phénols et autres métaux lourds se répandent dans les eaux des stations d'épuration. Or, on estime qu'un seul mégot peut polluer 500 litres d'eau. Pis encore, cette pollution est durable, puisqu'un mégot peut mettre jusqu'à 12 ans pour se dégrader totalement. Face à un tel défi, pour l'heure, ce sont les collectivités territoriales qui réagissent, alors que les tentatives législatives ont toutes échoué jusqu'à présent. La première a été la Mairie de Paris, fin 2015, qui a adopté une politique de répression renforcée. Jeter un mégot sur la voie publique est, depuis lors, passible d'une amende de 68 euros. Après une phase plutôt marquée par l'information et la pédagogie, en 2017, ce sont 21 000 procès-verbaux qui ont été dressés à Paris. L'idée sous-jacente est naturellement de faire évoluer les mentalités et les comportements, en utilisant la dimension préventive de la répression. C'est désormais Lille qui se lance dans le même combat après une année de sensibilisation. La ville du Nord ramasse, en effet, 18 tonnes de mégots chaque année, qui non seulement polluent l'environnement mais aussi constituent une véritable pollution visuelle dégradant l'image de la ville. Bordeaux a quant à elle lancé l'objectif « Quartier zéro mégot », en partenariat avec l'association « ecomegot » qui explique avoir déjà collecté près d'un million de mégots. Outre cette problématique des dommages causés dans les aires urbaines, il ne faut pas oublier que le mégot jeté en pleine nature est également un véritable fléau : première cause d'incendie, principal polluant des océans mais aussi des montagnes ! Chaque année, sous les piliers de télésièges de stations de ski, les mégots s'accumulent, polluent la neige et, en fondant, polluent les nappes phréatiques. Le travail de sensibilisation doit être accentué pour faire prendre conscience aux populations des conséquences de ce geste devenu banal pour beaucoup. Mais lorsque l'on voit que certains « youtubeurs », ces nouveaux « princes de la jeunesse », expliquent que jeter un mégot est un geste classe, on perçoit le long effort à mener. Il faut aussi concevoir des solutions spécifiques pour recycler et traiter ces déchets car les mégots, chargés de substances toxiques, sont des polluants sensibles qui ne peuvent pas être traités comme de simples ordures ménagères. Une association comme ecomegot, par exemple, collecte à partir de bornes disposées dans des entreprises, plages ou rues, les mégots et les valorise en matière plastique. Les organismes recyclant les mégots se multiplient comme me-go, terracycle, greenminded... De l'autre côté de l'Atlantique, Un jeune californien a, dans le même esprit, crée une planche de surf avec 10 000 mégots de cigarettes. Ce positionnement « vert » représente un véritable marché, sur lequel des acteurs économiques peuvent également se positionner. Les initiatives des communes, des associations, des particuliers, des acteurs économiques émergent. Pour qu'elles atteignent la dimension suffisante, à la hauteur de l'enjeu, les pouvoirs publics doivent s'investir sur ce dossier essentiel.

Saint-Julien-des-Landes. Un projet écolo et solidaire à l’école

À l’école Sainte-Marie, à Saint-Julien-des-Landes, on récupère les crayons usagers. Et ça aide les enfants hospitalisés. C’est une initiative de l’association des parents d’élèves et de sa présidente, Céline Migné. « Nous voulions entreprendre, avec les enfants, une action qui soit à la fois un geste de recyclage et un geste solidaire », explique-t-elle. Tous les stylos à bille, feutres, porte-mines, effaceurs, marqueurs, surligneurs, correcteurs, en tube ou en souris, sont collectés et envoyés à Terracycle, une entreprise qui recycle tous les instruments d’écriture. Ces crayons sont récupérés par Ubicuity, une société qui les fond et les transforme en mobilier d’extérieur. L’école Sainte-Marie reversera les fonds collectés à des associations de l’hôpital de La Roche-sur-Yon.

Une association récupère les stylos usagés pour aider la recherche sur les neurofibromatoses

Clo Obert a le sourire. Il y a quelques mois, cette adhérente de l’association ANR a lancé l’idée d’une collecte de stylos usagés afin de recueillir des fonds pour aider la recherche sur les neurofibromatoses. Avec le soutien du maire de Boulogne et de Géry Quenesson, inspecteur de l’Éducation Nationale, des petites boîtes ont été installées à la mairie et dans les établissements scolaires de l’agglomération. Au total, quelque 80 kilos de stylos et autres outils d’écriture ont été récupérés. Ils vont être acheminés vers l’entreprise Terracycle qui les transformera en petites billes qui revivront sous la forme de bancs et tables en plastique. En échange, l’entreprise reversera à l’ANR 0,01 € par instrument récupéré. Dans l’idée que...