Et maintenant le recyclage des stylos
Include France BIC
Après les gobelets en plastique et autres objets considérés précédemment comme non-valorisables et qui retrouvent une seconde vie grâce à l'imagination de personnes particulièrement inventives, voici que Bic, numéro un mondial de l'instrument que nous avons à la main une partie de la journée et que nous mâchouillons en réfléchissant, en bref le stylo, s'associe avec Terracycle, entreprise spécialisée dans la collecte et la réutilisation de déchets non-recyclables.
Bic, tout le monde connaît, inutile de présenter l'entreprise. Terracycle par contre est un petit nouveau sur le marché français, quoique le terme « petit » ne corresponde pas exactement à la définition de cette entreprise. Créée en 2001 aux Etats-Unis avec comme seule activité dans un premier la transformation de déchets organiques en engrais par l'embauche de milliers de vers, l'entreprise s'est peu à peu diversifiée dans la récupération de déchets variés comme les sachets de jus de fruits ou de chips, les brosses à dents et maintenant les stylos pour les transformer en produits encore plus variés : bancs, arrosoirs, cabas ou poubelles. Elle mène actuellement des actions au Canada, au brésil, au Royaume-Uni, en Suède, en Allemagne… et aborde maintenant la France avec un programme sponsorisé par Bic.
L'entreprise recycle pour une partie, et transcycle les déchets afin de leur donner une nouvelle vie. Transcycler ? En voilà la définition donnée par Terracycle :
Transcycler consiste à utiliser la forme et la matière d'un déchet pour créer un nouveau produit de valeur supérieure.
Tout déchet peut être considéré sous deux angles : les matériaux qui le composent et sa forme. Par exemple, un paquet de bonbons est fait de plastique et a la forme d'un sachet. Recycler ce sachet reviendrait à utiliser uniquement le plastique qui le compose pour créer un nouveau produit. Si on créé un nouveau produit à partir de ce sachet en réutilisant également sa forme, alors il s'agit de transcyclage.
Terracycle estime, par ce moyen, contribuer à son échelle à la réduction des émissions de gaz à effet de serre :
Quand nous fabriquons une trousse à crayons à partir d'emballages de jus de fruit (transcyclage), nous remplaçons le coton par les emballages usagés et nous supprimons ainsi le besoin de nouvelles matières premières. De la même manière, lorsque nous fabriquons une poubelle à partir de paquets de chips vides (recyclage) nous remplaçons le plastique vierge par les paquets de chips. Même en tenant compte de l'impact environnemental de la collecte de déchets en elle-même, nous réduisons en général les émissions de CO2 de manière très significative.
Si l'on considère un sachet de jus de fruit, l'envoyer en centre d'enfouissement produit un peu plus de 0,5 g de gaz carbonique par emballage. Si, afin de récupérer l'énergie produite, la méthode choisie est l'incinération, alors ce sont un peu plus de 6 g de gaz carbonique qui sont créés par emballage (en tenant compte de l'énergie produite). Si on recycle l'emballage, par exemple en le transformant en aire de jeux en plastique, alors on réduit les émissions de gaz carbonique d'un peu plus de 13 g au lieu de les augmenter (si l'on compare avec la fabrication de plastique vierge).
Les déchets, ici tous les instruments d'écriture usagés, sont collectés sur les lieux mêmes de « production » : en l'occurrence dans notre cas les écoles, les entreprises ou les administrations par un volontaire qui s'est préalablement inscrit sur le site et a téléchargé un kit de lancement (dont des bordereaux d'expédition prépayés). Celui-ci se charge de les expédier, lorsque la quantité est suffisante pour le justifier, vers l'entrepôt de Terracycle à Lille, afin qu'ils soient transformés en de nouveaux produits.
Petit plus : pour chaque outil collecté, la société reverse 2 centimes d'euro à l'association que le volontaire choisit, ou, dans le cas d'un établissement scolaire, directement à l'école, par le biais de la coopérative scolaire, afin de financer un projet pédagogique. Au sujet de ce partenariat, Marie Saglio, directrice de Bic France, précise :
Nos produits d’écriture sont réputés partout dans le monde pour utiliser le moins de matière première possible et offrir en même temps une écriture de qualité et d’une grande longueur (le stylo à bille BIC® Cristal® ne pèse que 5,8 grammes et offre au minimum 2km d’écriture). Treize des articles essentiels de notre gamme ont d’ailleurs reçu l’écolabel officiel français NF Environnement, garant d’une consommation responsable. Mais nous ne voulons pas nous arrêter là. En tant que leader mondial sur le marché du stylo à bille, il est de notre responsabilité de proposer des solutions innovantes en matière de gestes de tri et de solutions de fin de vie pour nos produits. Les instruments d’écriture usagés ne sont aujourd’hui pris en charge par aucune filière spécifique. Grâce au programme BIC-TERRACYCLE, ils vont désormais avoir une seconde vie.
Et Chris Baker, directeur général de Terracycle Europe, ajoute :
Nous sommes particulièrement enthousiastes à l’idée d’implanter en Europe nos programmes de collecte et de recyclage. Avec l’aide et le soutien de BIC, nous pouvons faire évoluer la façon dont les consommateurs appréhendent les déchets et je suis persuadé que les consommateurs français, de plus en plus conscients et impliqués dans ce domaine, assureront le succès de ce programme.