L'association Chemins d'Arc-en-Ciel récolte un large panel de matériaux recyclables pour financer ses actions humanitaires en faveur de villageois de la République Démocratique du Congo. En Saône-et-Loire, il n'y a qu'un seul point de récolte. Depuis sept ans, l'association Chemins d'Arc-en-ciel présidée par Elisabeth Bondon est présente en République Démocratique du Congo. Son siège social est à Servon, en Seine-et-Marne, mais ses actions profitent au pays d'Afrique centrale. Elle parraine le village de Mbala Bamputu à 700 km de Kinshasa, où elle a créé une bibliothèque, et elle s'est également occupé de réhabiliter 20 écoles dans le pays. Son implication dans un centre d'alphabétisation et dans une fondation pour les femmes victimes de viols de guerre est aussi à noter. Aujourd'hui, l'opération en cours initiée par l'association est la construction d'un dispensaire qui sera ouvert à un total de 12 000 personnes, sachant que le village parrainé est entouré par sept autres. Un dispensaire dont le besoin est comme une nécessité sachant qu'un Congolais gagne en moyenne 0,73 dollars par jour, dont 0,43 qu'il dépense pour se nourrir. Et une consultation chez le médecin est hors de prix par rapport au salaire moyen. Ainsi, fortement engagée dans l'humanitaire au Congo RDC, l'association joint également l'écologique à la solidarité. Comme le fait Magali Bouhot, responsable de l'antenne de Chemins d'Arc-en-ciel en Saône-et-Loire. Car les financements et donc les aides possibles proviennent en quelque sorte du recyclage. Chemins d'Arc-en-ciel, en partenariat avec la société Bic, récupère en effet tous les matériels d'écriture usagés, des stylos en plastique aux bâtons de colle en passant par les feutres ou bien les règles. Le recycleur Terracycle donne ensuite tant d'euros pour l'ensemble. Un procédé auquel participe aussi Recyclage Solidaire qui accepte de l'association des cartouches d'encre vide, des ordinateurs, leurs périphériques, des petits électro-ménagers, des portables et même des câbles électriques. Au lieu de tout jeter, notamment les équipements scolaires que les enfants trouvent démodés ou alors plus du tout adaptés à leur prochain niveau de classe, l'alternative est bonne pour les particuliers plus ou moins sensibles à l'éco-citoyenneté, le geste étant d'ailleurs dit éco-solidaire, et peut être également intéressante pour les entreprises.