En attendant des solutions à grande échelle capables de capter des flux devenus vertigineux, le recyclage de ces déchets infectieux se développe localement sur le territoire.
On les retrouve désormais partout, des trottoirs aux fonds des océans. Dès la première vague de l’épidémie, la question de la fin de vie des masques sanitaires jetables s’est posée. Depuis, l’augmentation massive de leur production (50 millions par semaine au mois d’août,
selon la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui prévoit de doubler ce nombre d’ici au mois de décembre) n’a cessé de démultiplier leur impact environnemental.
En amont tout d’abord, puisqu’«
une fabrication accrue met une pression sur l’énergie et l’eau, en plus de puiser du pétrole. Les masques sont fabriqués en propylène, qui est un dérivé du pétrole», indique Moïra Tourneur, responsable du plaidoyer chez Zero Waste France. Et en aval parce que les masques
«ne se dégradent pas facilement dans l’environnement» et vont «
disséminer des microplastiques dans la nature».